LA BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE PEINTRE D’ESPIC
Christian d’Espic (de Ginestet) est né le 1er Juillet 1901 à Clermont-Ferrand et décédé le 7 Février 1978 à Castres. Il est un peintre, graveur et chirurgien français. Fils d’Emilien d’Espic de Ginestet et de Jeanne-Marie Namuroy, Christian d’Espic est issu de la famille d’Espic de Ginestet anoblie en 1741 par charge de conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier.
BIOGRAPHIE
Son éveil artistique se fait dans le Lot, au château familial de Folmont à Bagat-en-Quercy, où il grandit entre son père, Émilien de Ginestet (1871-1942), aquarelliste, qui expose régulièrement au Salon des artistes méridionaux et sa mère, Jeanne Namuroy. Dans la demeure séjournent parfois son cousin Georges d’Espagnat et des proches voisins tels Hans Hartung et Ossip Zadkine. Bien que son désir profond soit d’entrer à l’École des beaux-arts, il se plie à la volonté de ses parents qui l’envoient à Paris afin de suivre des études de médecine.
En 1930, il épouse Suzanne Valette – connue sous le nom de Colette de Ginestet – auteur de Jacques Villon, Les Estampes, Les Illustrations. En 1933, il s’installe en tant que chirurgien à Castres dans le Tarn.
À la fin des années 1930, Christian d’Espic réalise ses premières toiles et se rapproche d’un groupe de peintres (dont Maurice Garrigues) qui se réunit au sein d’un atelier nommé « Atelier des Monges », puis « Atelier 7 ». Lors de sa présence militaire à Hanovre en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, il se met à dessiner les territoires dévastés et les charniers laissés par l’armée russe, grâce à des crayons trouvés par ses camarades dans une usine de couleurs détruite.
L’artiste fait la connaissance d’Yves Alix à la fin des années 1940 et d’André Lhote au début des années 1950. En 1945-1946, il se lie d’amitié avec Jacques Villon qui séjourne dans le Tarn à La Brunié, demeure de la famille d’André Mare. Ces trois rencontres vont déterminer sa carrière artistique. À leur exemple, l’œuvre de d’Espic va trouver un subtil équilibre entre couleur et géométrie dans la tradition du cubisme, et, désireux d’ajouter la lumière et le mouvement à sa vision des choses, il utilise des couleurs claires et élabore des constructions picturales.
D’Espic étudie les ouvrages de Lhote sur la peinture et Villon l’initie à la gravure en lui livrant ses secrets techniques. Il trouve à son intention une presse à bras et le présente au tailledoucier Georges Leblanc. L’excellence de son œuvre fera dire à Villon à la fin de sa vie : « Continuez à travailler, je passe la main. J’ai confiance en vous. »
Invité à Saint-Tropez par Yves Alix, d’Espic découvre la Côte d’Azur en 1950, puis, incité par André Lhote qui séjourne régulièrement à La Cadière-d’Azur depuis 1948, il acquiert une maison dans cet authentique village varois en 1955. Pendant plus de vingt ans, le peintre produira dans cette région les tableaux majeurs de son œuvre. Chaque été, il recevra des proches : Charlotte et Yves Alix viennent de Saint-Tropez, Jacques Busse et André Lhote, cadiérens d’adoption, Danièle Perré vient du tout proche village d’Évenos, et la famille Duchamp : Jacques Villon, Marcel Duchamp, Suzanne Duchamp et sa sœur Yvonne. André Frénaud, Jean Leymarie, et Camille Renault seront de passage. À partir de la fin des années 1970, l’épouse du peintre, Colette de Ginestet, y accueillera Roger Montané.
Dès 1951, il participe à de nombreux salons dont le Salon d’automne où il devient sociétaire puis est admis membre du comité de la gravure. La Galerie Marcel Guiot à Paris organise ses premières expositions particulières de gravures en 1956 et de peintures en 1959. La Galerie 17 Vendôme présente une trentaine d’œuvres en 1961.
En 1957, l’artiste découvre Les Saintes-Maries-de-la-Mer et jusqu’en 1975, il se rend chaque année en Camargue afin de peindre sur le motif. Dans son atelier de Castres, de 1964 à 1977, il étudie régulièrement en peinture et en gravure deux sujets récurrents : les Hommes volants (parachutistes) et les Plongeurs sous-marins.
En 1972, Christian d’Espic est invité en résidence à la Fondation François Desnoyer de Saint-Cyprien. Les deux artistes, qui se sont rencontrés au début des années 1950, entretiennent une relation amicale et se retrouvent ponctuellement. La même année, il réalise deux portraits gravés de Dom Robert, maître tapissier, ami du peintre, qui vit et travaille à l’Abbaye d’En-Calcat, non loin de Castres.
À Paris, en 1976 et 1986, sont organisées deux importantes expositions de peintures et de gravures par la Galerie Robert Guiot et la Galerie Jean-Pierre Joubert qui soutiendra le travail de Christian d’Espic pendant plus de vingt ans. Après son décès, deux rétrospectives sont organisées : l’une en 1979 par la ville de Castres au musée Goya et à la bibliothèque municipale, l’autre en 1991 par la ville de Toulouse au musée des Augustins.
Ses œuvres figurent dans des collections publiques dont Paris, Albi, Carcassonne, Castres, Genève et Toulouse.
En 1988 et 1999 sont édités les catalogues de son Œuvre gravée et de son Œuvre peinte, respectivement par Colette de Ginestet et Patrice de Ginestet.
En 2002 Christian d’Espic est référencé dans la base Joconde.
(Source Wikipédia, informations inscrites par Patrice de GINESTET, petit-fils de l’artiste)